L’été 2025 des surintendants de golf: après la pluie, le beau temps

26 septembre 2025
Lévis – Les mots sécheresse et chaleur revenaient souvent dans les discussions entre les surintendants de golf du Québec réunis, le lundi dernier, au Club de golf La Tempête, à Lévis, dans le cadre de la Classique Paolo Roberge organisée par l’Association des surintendants de golf du Québec (ASGQ). Les sujets de conversation étaient bien différents de ceux de l’immensément pluvieuse saison 2023 et de la saison 2024 marquée par des événements météorologiques extrêmes, notamment la tempête Debby qui avait causé d’importants dégâts dans plusieurs clubs de golf.
Ils étaient loin les commentaires de début d’année qui faisaient craindre une pénible saison avec la pluie qui s’obstinait à tomber les week-ends. Tous parlaient maintenant d’achalandage exceptionnel dans les différents clubs.
Les grandes chaleurs et les faibles précipitations à partir de la mi-juillet ont tout de même apporté leur lot de défis pour les surintendants.
«La chaleur et le haut taux d’humidité demandaient beaucoup d’attention pour éviter la propagation de maladie», mentionne Michaël Brown du Club de golf Pinegrove.
Plusieurs surintendants ajoutent qu’ils ont dû effectuer une gestion très serrée de leurs réserves d’eau. Les zones non irriguées de nombreux terrains ont souffert de l’absence de pluie.
Jean-François Marinier, surintendant au Ki-8-Eb est d’avis que la saison 2025 est un signe avant-coureur d’une tendance qui pourrait s’accélérer avec les années.
«Les épisodes météorologiques extrêmes sont de plus en plus la norme. Le manque d’eau deviendra un enjeu important. Il nous faudra des systèmes d’irrigation de plus en plus performants. Nous devrons agrandir nos réserves d’eau et ajouter des pompes. De gros défis nous attendent», a-t-il prédit.
L’exception qui confirme la règle
Dany Poisson du Club de golf Laurier, à Princeville, dit avoir vécu une saison folle marquée justement par des extrêmes.
«Entre le 28 juin et le 12 juillet, il est tombé 400 millimètres de pluie en 12 jours chez nous, estime-t-il. Nous avons dû fermer le terrain vingt jours. Il était impossible d’entretenir certains trous. Ces trombes d’eau étaient très localisées puisque le terrain de Victoriaville, juste à côté, n’a pas eu à les subir. Lorsque la chaleur est arrivée, nous avons perdu quelques allées.»
Plusieurs épisodes de pluie ont aussi forcé le Club de golf du Lac Saint-Jean, à Saint-Gédéon, à fermer à une quinzaine de reprises. Le surintendant Jean-François Boily souligne quand même que le club a été fort achalandé en juillet, août et l’est encore en septembre.
Hiver souhaité
Les superbes conditions météorologiques enregistrées récemment font la joie des surintendants.
«L’actuel mois de septembre est une véritable bénédiction, affirme Jacques Landry, le surintendant du Club de golf de Matane. Depuis quelques années, les beaux automnes facilitent les travaux que nous devons effectuer en fin de saison. Il arrive même à l’occasion que nous puissions travailler jusqu’à la fin du mois de novembre.»
Comme les skieurs, les surintendants espèrent que la neige arrivera tôt pour éviter le gel en profondeur et la formation de plaque de glace sur les verts en cas de pluie.
«Nous pouvons vivre avec n’importe quoi sauf la glace», précise François Pelletier du Club de golf de Coaticook.
Un minimum de pluie dans un véritable hiver est la recette souhaitée par tous.
Et les gagnants sont…
Les représentants du Ki-8-Eb se sont illustrés sur le parcours lors du tournoi amical. Jean-François Marinier (surintendant), Mario Lelaidier (président) et Luc Boivert (directeur général) du parcours de Trois-Rivières, accompagnés de leur partenaire du Club de golf des Dunes de Sorel, Michaël Gauthier, ont mis la main sur le titre de la Classique Paolo Roberge en ramenant une carte de -14 (photo en manchette) .
Lors de son mot de clôture, le vice-président de l’ASGQ, Jean-François Marinier, a remercié le surintendant hôte, Yannick Lévesque, et l’équipe du Club de golf La Tempête pour leur bel accueil.
«Ce fut un honneur pour nous tous de pouvoir jouer sur un terrain d’une telle qualité. On dit que la perfection n’est pas de ce monde, mais on s’y rapproche dangereusement ici.»
La Classique Paolo Roberge réunit les surintendants de golf et leurs divers fournisseurs de services à chaque année en fin de saison.
Réjean Bergeron 25 Sep 2025