Le goût des défis de Trevor Anderson

28 mars 2024

Le goût des défis de Trevor Anderson

Jean-René Lessard vient de passer le flambeau, c’est au tour de Trevor Anderson de prendre les commandes de l’ASGQ. Dans le contexte actuel, où entre autres la pénurie de main-d’œuvre complique pas mal la vie aux clubs de golf, un beau défi se pointe pour le nouveau président. Mais les défis, c’est ce qui semble l’allumer!

«Prendre une situation dans un état et l’amener à un niveau supérieur ou tout simplement l’amener là où l’on souhaite qu’elle se retrouve, cela m’a toujours motivé, allumé, produit en moi une bonne et belle dose d’adrénaline», lance enthousiaste Trevor Anderson lors d’un bref entretien en marge du dernier congrès de l’Association des Surintendants de Golf du Québec.

Puis, celui qui agit comme surintendant au club Mount Bruno depuis 2017, donne un exemple de ce goût pour les défis :

«Quand je travaillais au Fontainebleau, rappelle-t-il, le club était l’hôte d’épreuves du Champions Tour.  Préparer le terrain pour qu’il soit en parfait état pour accueillir ces légendes du golf représentait pour moi les plus beaux moments. J’aime que l’on me confie de telles missions! Être capable de créer de belles conditions de jeu pour des athlètes de ce niveau, c’est une sensation très, très agréable.

«Encore aujourd’hui à Mount Bruno, poursuit-il, quand le club organise un tournoi pour les membres et leurs invités, cela m’attise. Je veux que les invités repartent satisfaits, ravis d’avoir joué chez nous et impressionnés par la qualité du terrain.»

Et c’est ainsi qu’il entend œuvrer pendant les deux années de son mandat à la présidence de l’ASGQ.

«Nous sommes actuellement, dit-il, dans une période de transition. Nous avons établi un plan stratégique en conséquence. Je souhaite qu’au moment où je cèderai ma place à la fin de mon mandat, le processus soit terminé, que tout sera en bien place pour que tout fonctionne bien et qu’il sera possible, pour ceux qui succèderont, d’atteindre facilement les objectifs que l’on s’est fixés.»

Effectivement, avec la fin de l’entente de gestion avec une entreprise privée, l’association doit maintenant s’ajuster à une nouvelle réalité, à une transition comme le précise plus haut dans ce texte le nouveau président.

«Nous avons maintenant une entente de gestion avec l’association canadienne des surintendants, précise M. Anderson. Cela implique que nous avons embauché une employée (Mme Guylaine Richard) juste pour le volet Québec, ce qui est tout nouveau pour nous. Elle sera là pour répondre aux besoins de nos membres. Nous devons également rétablir des relations avec des partenaires délaissés au fil des dernières années.»

Dans le plan mis en place par l’ACGQ, les communications et la formation occupent une bonne place.

«Le travail d’un surintendant de golf en un pas du tout ennuyant, souligne le nouveau président, on apprend à tous les jours et on est en continuelle adaptation. Il faut le rappeler pour motiver la relève. Surtout avec la difficulté actuelle de recruter du personnel.

«La formation devient donc très importante, ajoute Trevor Anderson. Cela nous tient à cœur. D’ailleurs, dans notre programme associé à la relève, nous comptons actuellement 23 étudiants pour qui nous assumons les frais d’inscription au congrès annuel. Les ateliers de formation qui s’y tiennent sont très pertinents pour eux.»

En parlant de la relève, Trevor Anderson ne peut s’empêcher de songer à ses propres débuts dans le métier, à ce qui l’a conduit à entreprendre une carrière dans ce domaine.

«J’adore la game of golf, émet-il, les yeux brillants. C’est cela qui m’a d’abord attiré et convaincu de me lancer dans une carrière de surintendant. Plus je m’intéresse au jeu du golf, plus je le comprends, plus je trouve cela extrêmement intéressant. C’est une très belle vie que celle d’évoluer dans ce contexte.

«Maintenant, conclut-il, l’industrie du golf commence à comprendre que notre profession ne se résume pas à un travail de 80 heures par semaine durant l’été et à être sur le chômage pendant l’hiver.»

Auteur : Martial Lapointe, journaliste